L’hydatidose sévit à l’état endémique au Maroc, sa localisation pelvigénitale est rare et trompeuse. Le but de ce travail est d’étudier le profil épidémioclinique, les moyens diagnostiques et la conduite thérapeutique de l’hydatidose pelvienne dans le contexte marocain. C’est une étude rétrospective portant sur huit malades hospitalisées et traitées pour hydatidose pelvienne à la maternité Lalla Meryem de Casablanca sur une période de six ans (1992–1997). Le diagnostic du kyste hydatique a été confirmé par l’anatomopathologie. Cette maladie a représenté 0,8 % des masses pelviennes opérées durant la même période. La majorité des femmes était d’origine rurale avec un âge compris entre 22 et 70 ans. Les circonstances de découverte étaient dominées par la masse abdominopelvienne. Le diagnostic était pratiquement sûr avant l’opération dans la moitié des cas. Les kystes hydatiques étaient localisés au niveau des organes génitaux dans 75 % des cas. Le traitement était chirurgical dans tous les cas adapté à chaque cas en fonction du siège, du volume et des rapports des kystes. Le traitement médical a été prescrit dans un seul cas en postopératoire L’évolution était favorable dans tous les cas. Le diagnostic de kyste hydatique doit toujours être présent à l’esprit devant toute formation kystique du pelvis dans un pays d’endémicité comme le Maroc. La prophylaxie garde sa grande valeur et doit constituer une lutte de masse dans un pays endémique.