Propos. –Durant l’hiver 1999–2000, le flux de patients au CHU de Nice présentant un syndrome grippal a justifié l’ouverture temporaire d’une unité d’hospitalisation. Nous en rapportons le bilan médical.Méthodes. –Une unité de 24 lits a été ouverte durant six semaines. Les données nécessaires à l’évaluation de la prise en charge de ces patients présentant un syndrome grippal avaient été définies préalablement.Résultats. –Cent quatre-vingt-cinq patients ont été admis durant cette période, soit un taux d’occupation des lits de 85 %. Cinquante-sept patients (31 %) ont été admis pour une maladie respiratoire infectieuse. Le diagnostic final pour ces 57 patients était la grippe dans six cas, une bronchite virale dans 43 cas, six pneumopathies bactériennes, un asthme surinfecté et un choc septique. Tous les patients (moyenne d’âge : 81 ans) présentaient au moins une tare viscérale. La vaccination antigrippale avait été effectuée chez 28 patients (49 %). Avant l’hospitalisation, 30 patients (53 %) avaient eu un traitement antibiotique et 17 (30 %) une corticothérapie. En cours d’hospitalisation, 12 patients (21 %) ont reçu des antibiotiques. Le retour à domicile a été possible pour 23 patients, une maison de convalescence étant requise pour 29 patients (47 %). Cinq patients sont décédés. Les moyens d’améliorer le fonctionnement de ce type d’unité sont discutés.Conclusion. –Les vaccinations du sujet âgé ne sont pas suffisamment utilisées et, a contrario, les antibiotiques comme la corticothérapie sont trop largement prescrits. La prise en charge des phénomènes épidémiques nécessite une souplesse de fonctionnement de l’hôpital public.