Objectif :Préciser les limites de l’embolisation artérielle dans le traitement des hémorragies graves du post-partum (HGPP).Type d’étude :Étude rétrospective.Patients et méthodes :Vingt-neuf patientes hospitalisées dans les services de réanimation du CHRU pour HGPP entre janvier 1994 et août 1999. Les données démographiques, obstétricales, biologiques, les traitements requis et les effets secondaires étaient recueillis et analysés par des tests paramétriques et non paramétriques appropriés.Résultats :Au total, l’embolisation artérielle a été réalisée chez 15 patientes (52 %) avec un taux de succès de 73 %. Parmi les autres parturientes, 11 ont bénéficié d’une chirurgie conservatrice et/ou radicale sans complication et trois d’un traitement médical. La mortalité maternelle a été nulle, cependant une patiente à l’état hémodynamique instable, transférée d’une maternité de la région pour embolisation, a été victime d’un arrêt cardio-respiratoire avant cathétérisme. Parmi les quatre échecs de l’embolisation, deux concernaient un placenta accreta et tous sont survenus chez des patientes plus âgées (p < 0,05) et ayant des antécédents de curetage et/ou césarienne au cours de précédentes grossesses (p < 0,01).Conclusions :L’embolisation artérielle occupe une place intéressante dans l’arsenal thérapeutique des HGPP mais connaît des limites pratiques en dehors des centres hyper-spécialisés. Les antécédents obstétricaux pourraient constituer un risque majeur d’échec de la technique. Il existe une morbidité liée au transfert des patientes.