Fluctuations nycthémérales des capacités musculaires chez l'homme sportif: avec sommeil versus en privation de sommeil.
Auteurs : Callard D1, Gauthier A, Maffiuletti N, Davenne D, Van Hoecke JL'objectif de ce travail a consisté, à partir d'une partie des résultats de deux études différentes, à estimer les effets de la privation de sommeil sur les fluctuations circadiennes du fonctionnement du système musculo-squelettique. Dans chacune des études (EAS et EPS), les moments musculaires isométriques maximaux et les activités électromyographiques des muscles impliqués ont été enregistrés à sept reprises au cours du nycthémère à l'aide d'un ergomètre isocinétique : contractions volontaires brèves de flexion du coude pour EAS dont les sujets ont dormi à des horaires standardisés, et d'extension de la jambe pour EPS dont les sujets ont été complètement privés de sommeil. Les résultats montrent que les moments musculaires isométriques maximaux obtenus durant EAS et EPS fluctuent significativement au cours des 24 h (p < 0,005) avec des maximums respectifs situés en début de soirée (18:30 et 19:30 h), soulignant l'importance des horloges biologiques. Les activités électromyographiques des muscles agonistes ne présentent pas de fluctuations journalières pour EAS, au contraire de celles de EPS qui montrent des valeurs plus faibles le matin que le soir (77,2 % et 95,2 %, respectivement; p < 0,01). Une diminution du niveau d'éveil du système nerveux central liée à la privation complète de sommeil pourrait expliquer ce phénomène.