Corrélation entre la sensibilité à la fosfomycine et la présence d'une pénicillinase PSE-1 chez Pseudomonas aeruginosa.
Auteurs : Hance P1, Fabre R, Leblanc F, Cavallo JDDeux mille quatre vingt dix sept souches de P aeruginosa provenant de 13 centres sont colligées au cours de trois périodes de trois semaines en mai et octobre 1997 et en octobre 1998. Un sérogroupage est réalisé sur chaque souche à l'aide de sérum agglutinants polyvalents et monovalents. Les concentrations minimales inhibitrices sont déterminées par la méthode de dilution en milieu gélosé pour la ticarcilline, la pipéracilline, la pipéracilline + tazobactam, la ceftazidime, l'imipénème, l'amikacine, la ciprofloxacine et la fosfomycine. Pour les souches résistantes à la ticarcilline une identification des bêta-lactamases par iso-électrofocalisation et une mesure de la production de céphalosporine par dosage de l'activité enzymatique sont réalisées. Les sérotypes O : 6 (17%)), O : 11 (13%), O: 1 (10%) et O : 12 (9%) représentent plus de la moitié de l'ensemble des souches. La fosfomycine est la molécule la moins active avec seulement 34% de souches sensibles. Le sérotype O : 12 est le plus sensible à la fosfomycine et le plus résistant aux bêta-lactamines par production de l'enzyme PSE-1 seule ou associée à une céphalosporinase hyperproduite. Soixante seize pour cent des souches productrices de PSE-1 sont sensibles à la fosfomycine et ce quelque soit le sérotype alors que cette molécule n'est active que dans 29,8% des cas pour les souches non productrices de PSE-1. Lintégron portant le gène codant la bêta-lactamase PSE-1 semble être impliqué aussi dans la sensibilité de P aeruginosa à la fosfomycine. Les associations fosfomycine + imipénème ou fosfomycine + ceftazidime peuvent être envisagées dans le traitement des infections dues au sérotype O : 12 multirésistant.