Chimiorésistance de Plasmodium falciparum sur les regions côtierès malgaches.
Auteurs : Randrianarivelojosia M1, Raharimalala L, Randriamanantena A, Jambou RLa chloroquine demeure l'antipaludique de première ligne pour le traitement des accès palustres simples à Madagascar. Néanmoins, la progression de la chloroquinorésistance peut compromettre dans l'avenir cette politique de lutte contre le paludisme. Cette étude, réalisée en 1997, a eu pour but d'évaluer l'efficacité de l'association sulfadoxine-pyriméthamine versus chloroquine dans la prise en charge des accès palustres simples à Plasmodium falciparum. Elle a été réalisée dans quatre sites des régions côtières malgaches, zones de transmission permanente de paludisme. Le taux de prévalence du paludisme a été mesuré de 15 p. 100 à 22 p. 100 chez les écoliers et de 24 p. 100 à 72 p. 100 chez les consultants de dispensaires en recrutement passif. Les quatre espèces de plasmodium pathogènes pour l'homme ont été détectées, Plasmodium falciparum étant responsable de 83 p. 100 des cas de paludisme. Le test in vivo de chimiosensibilité de Plasmodium falciparum à la chloroquine, selon le protocole de test standard simplifié de l'OMS de 7 jours, a été réalisé chez 149 patients. Les 35 tests réalisés chez les écoliers n'ont pas mis en évidence de résistance, alors que 17 cas de résistance type R1+R2 ont été notés sur 114 tests réalisés chez des consultants soit 14,9 p. 100 des cas. Parmi les 90 tests in vitro réalisés pour la résistance à la chloroquine, quatre isolats soit 4,4 p. 100 étaient résistants. Concernant la sulfadoxine-pyriméthamine, 45 des 46 tests in vivo réalisés chez des consultants n'ont pas montré de résistance à cette molécules. L'efficacité de l'association sulfadoxine-pyriméthamine a été supérieure à celle de la chloroquine (p = 0.02) et cette association pourrait constituer un relais à la chloroquine.