Quelle exploration réaliser de première intention face aux méno-métrorragies? A propos d'une série prospective comparant l'hystérographie, l'hystérosonographie et l'hystéroscopie.
Auteurs : Descargues G1, Lemercier E, David C, Genevois A, Lemoine JP, Marpeau LObjectif. Évaluer la faisabilité et la pertinence de l'hystérographie, l'hystérosonographie et l'hystéroscopie pour l'exploration des méno-métrorragies. Méthode. Étude prospective longitudinale en aveugle auprès de trente-huit patientes, en pré ou en post-ménopause, consultant pour méno-métrorragies. L'ensemble de ces patientes a bénéficié d'une hystérographie, d'une échographie endovaginale avec temps hystérosonographique dans un ordre aléatoire, puis d'une hystéroscopie avec prélèvements histologiques. Les résultats ont été comparés à l'examen anatomo-pathologique qui a été utilisé comme diagnostic de référence. Étude statistique de la sensibilité, de la spécificité et de la Valeur Prédictive Positive et Négative de chaque examen; du taux de concordance par le coefficient de Kappa. Résultats. L'hystérographie offre une VPP de 83 % et une VPN de 100 %. Les erreurs d'interprétation concernent les hypertrophies muqueuses simples interprétées comme des « hyperplasies ». Les limites correspondent aux allergies aux produits de contraste. L'hystérosonographie a une VPP de 89 % et une VPN de 100 %. Les faux positifs sont dus aux difficultés à distinguer les caillots des polypes. Les limites correspondent aux difficultés de cathétérisme du col (13 %). Pour les hystéroscopies, la VPP est de 81,5 % et la VPN de 75 %. Les erreurs d'interprétation concernent les hypertrophies muqueuses et les hyperplasies. Conclusions. L'examen le plus pertinent dans les méno-métrorragies, à réaliser de première intention, est l'échographie pelvienne avec temps hystérosonographique. Un complément par étude doppler permettrait probablement de limiter les faux positifs.