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« Sclérose en plaques plus » :les leucoencéphalopathies aux frontièresde la médecine interne

Auteurs : Pelletier J1, Ali Chérif A1
Affiliations : 1laboratoire de neurophysiologie et neuropsychologie, Inserm E 9926, faculté de médecine, 27, boulevard Jean-Moulin, 13385 Marseille cedex 5, France
Date 2000 Décembre, Vol 21, Num 12, pp 1104-1113Revue : La Revue de médecine interneType de publication : article de périodique; revue de la littérature; commentaire; DOI : 10.1016/S0248-8663(00)00270-8
Idées et débats
Résumé

Introduction. –La sclérose en plaques, définie par une atteinte inflammatoire non spécifique du système nerveux central en l’absence d’autre cause identifiée, reste actuellement un diagnostic d’élimination. Les mécanismes physiopathologiques impliqués dans cette affection sont partiellement connus, et de nombreux arguments plaident en faveur d’une origine auto-immune. En l’absence de marqueurs cliniques et paracliniques spécifiques pour la maladie, le diagnostic différentiel avec d’autres maladies auto-immunes ou inflammatoires présentant une atteinte du système nerveux central inaugurale ou prévalente peut être difficile, voire même impossible.Actualités et points forts. –La constatation de particularités cliniques évocatrices d’une atteinte inflammatoire périphérique chez des patients ayant les critères diagnostiques de sclérose en plaques et la description de maladies auto-immunes associées à la sclérose en plaques rendent le cadre nosologique de cette affection encore plus hétérogène. De même, l’existence d’anomalies biologiques dans le sang périphérique, telle que la présence d’anticorps antinucléaires et antiphospholipides, associées ou non à des stigmates cliniques évocateurs d’une maladie auto-immune, a été rapportée de façon non exceptionnelle dans la sclérose en plaques. Ces constatations pourraient aller dans le sens soit de l’individualisation d’une nouvelle entité sous-tendue par une réponse immune aberrante dont la cible ne serait pas spécifiquement le système nerveux central, soit d’une forme particulière de sclérose en plaques dont les caractéristiques évolutives ne différeraient pas des formes classiques.Perspectives et projets. –Du fait des progrès thérapeutiques importants effectués récemment dans le domaine de la sclérose en plaques, reposant principalement sur l’utilisation de traitements immunomodulateurs, la prise en compte de ces particularités apparaît actuellement indispensable. Notamment, l’éventualité de la mise en place de ces traitements à des stades précoces de la maladie et la perspective d’utilisation d’associations thérapeutiques nécessitent que le diagnostic de sclérose en plaques soit retenu avec le plus de certitude possible.

Mot-clés auteurs
sclérose en plaques; auto-immunité; anticorps antiphospholipides; anticorps antinucléaires;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Pelletier J, Ali Chérif A. « Sclérose en plaques plus » :les leucoencéphalopathies aux frontièresde la médecine interne. Rev Med Interne. 2000 Déc;21(12):1104-1113.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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