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HTA--fréquence cardiaque et risque cardiovasculaire.

Auteurs : Bénétos A1
Affiliations : 1INSERM U337, 15, rue de l'Ecole de medecine, 75006 Paris.
Date 2000 Novembre, Vol 93, Num 11 Suppl, pp 1371-6Revue : Archives des maladies du coeur et des vaisseauxType de publication : article de périodique;
Résumé

Plusieurs études ont tenté de déterminer le rôle de la fréquence cardiaque sur la mortalité cardiovasculaire et non cardiovasculaire, La plus célèbre d'entre elles, l'étude de Framingham, a pu démontrer que l'accélération de la fréquence cardiaque était accompagnée d'une augmentation des morts subites. Cette étude a également démontré que le rôle de la fréquence cardiaque dans les complications cardiovasculaires, notamment coronaires, était encore plus important chez l'hypertendu. Néanmoins dans d'autres études, quand on pondère les résultats en ajustant aux autres facteurs de risque cardiovasculaires, la fréquence cardiaque devient un facteur négligeable. En effet, les patients les plus tachycardes présentent souvent d'autres facteurs de risque, notamment de l'hypertension artérielle, de l'hypercholestérolémie, etc. La première étude française de grande envergure a été menée sur la base de donnée du Centre d'investigations préventives et cliniques. Ce centre de bilan de santé, agréé par la Sécurité sociale et la CNAM, réalise 25 000 bilans de santé par an depuis 25 ans (bilan clinique, biologique, radiologique, etc.). Une relation positive significative entre la fréquence cardiaque et la plupart des facteurs de risque classiques a été mise en évidence dans les deux sexes. Les sujets avec les fréquences cardiaques les plus élevées (FC > 85 batt/min), par rapport à ceux avec les fréquences cardiaques les plus basses (FC < 65 batt/min), avaient une élévation de la pression artérielle systolique de 12 mmHg et de la pression artérielle diastolique de 7 mmHg. De même pour la plupart des sujets tachycardes des valeurs des taux de cholestérol, de triglycérides et de glycémie étaient élevées. Nous avons également montré que chez l'homme une fréquence cardiaque rapide était accompagnée d'une plus grande mortalité cardiovasculaire et non cardiovasculaire. Chez la femme, la relation fréquence cardiaque/mortalité cardiovasculaire n'a pas été retrouvée. Par contre la fréquence cardiaque était associée à la mortalité non cardiovasculaire. L'association entre la fréquence cardiaque et la mortalité cardiovasculaire chez l'homme était essentiellement expliquée par une forte augmentation de la mortalité coronaire chez les patients les plus tachycardes. Après ajustement des autres facteurs de risque connus, l'augmentation du risque correspondant à une fréquence plus élevée de + 20 batt/min était de 40 % pour la mortalité cardiovasculaire. Ces observations épidémiologiques peuvent être expliquées par au moins deux mécanismes: a: l'augmentation du nombre de battements cardiaques accroît les besoins myocardiques, accélère la fatigue artérielle et peut provoquer la rupture des plaques d'athérome constituées; b: l'augmentation de la fréquence cardiaque est le témoin d'une hyperactivité sympathique qui peut avoir des effets négatifs sur le système cardiovasculaire notamment sur la circulation coronaire. Il faut maintenant, à la lumière des données épidémiologiques et physiopathologiques, tester l'intérêt d'une baisse de la fréquence cardiaque chez les sujets à haut risque cardiovasculaire et surtout chez les sujets hypertendus ayant une fréquence cardiaque élevée.

Mot-clés auteurs
Facteur risque; Homme; Hypertension artérielle; Mortalité; Rythme cardiaque;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Bénétos A. HTA--fréquence cardiaque et risque cardiovasculaire. Arch Mal Coeur Vaiss. 2000 Nov;93(11 Suppl):1371-6.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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