Hepatites B, C et E en Nouvelle-Calédonie. Etude séro-épidémiologique chez les appelés du contingent.
Auteurs : Bauduceau O1, Berlioz A, Buisson Y○ Une étude a été conduite en Nouvelle-Calédonie chez les jeunes recrues du Service National afin d'étudier l'épidémiologie des hépatites virales B, C et E. Il s'agit d'une étude rétrospective ayant intéressé l'ensemble des jeunes gens de sexe masculin, des mois d'octobre 1998 à juin 1999, soit 351 individus. Des éléments anamnestiques ont été recueillis lors de la visite médicale d'incorporation. La recherche de marqueurs sérologiques viraux et un bilan hépatique ont été systématiquement réalisés. La prévalence de l'hépatite B qui a été observée est de 6,6 p. 100 de porteurs chroniques de l'antigène HBs. Le pourcentage global de sujets vaccinés était faible (17,9 p. 100). La prévalence des sujets, au moins porteurs de l'anticorps anti-HBc, était plus élevée dans les populations mélanésiennes et wallisiennes, respectivement 59,5 p. 100 et 49,2 p. 100, qui sont les moins bien vaccinées. Cette prévalence était également plus élevée dans la province du Nord et des Iles, avec respectivement 48,7 p. 100 et 75 p. 100. La mention d'antécédents familiaux à l'interrogatoire d'hépatite virale B était associée à un risque significatif d'infection. Aucun cas d'hépatite C n'a été dépisté. Six porteurs d'anticorps anti-VHE ont été détectés dont trois n'ont jamais quitté le territoire. La recherche d'ARN virale a toujours été négative. Cette enquête confirme la forte prévalence de l'hépatite virale B en Nouvelle-Calédonie et la nécessité d'une politique vaccinale élargie. Si l'hépatite C semble encore épargner le territoire, cette étude suggère que la circulation du virus de l'hépatite E ne peut être exclue.