Rectopexie selon orr-loygue dans le prolapsus total du rectum.
Auteurs : Gallot D1, Martel P, Honigman I, Chenard X, Sezeur A, Malafosse MBut de l'étude: Cette étude rétrospective avait pour but de rapporter les résultats de la rectopexie selon Orr-Loygue chez 55 patients opérés pour prolapsus total du rectum (PTR). Patients et méthode: De 1986 à 1997, sur 114 patients opérés de façon consécutive pour un PTR, 55 ont été traités par rectoplexie au promontoire. Il y avait 47 femmes et huit hommes (âge moyen: 55 ans). Vingt-cinq patients (45 %) étaient incontinents; 26 (47 %) décrivaient une constipation préopératoire. L'opération a été faite sous anesthésie générale, 51 fois par laparotomie et quatre fois par laparoscopie. Une résection du sigmoïde a été associée dans quatre cas. Résultats: La mortalité postopératoire a été nulle et la morbidité de 12 %; la durée moyenne de séjour a été de 13,5 jours. Le suivi moyen a été de 63 mois; à son terme quatre patients (7 %) avaient récidivé, 5/25 restaient incontinents; 55 % des opérés avaient un transit subjectivement inchangé, 22 % le jugeaient amélioré (dont les quatre patients ayant eu une résection-rectopexie); 38 % (21/55) avaient une « constipation » postopératoire. Le taux de « constipation » apparue ou aggravée après rectopexie était de 22 % mais la nature du trouble subjectif ressenti était souvent difficile à analyser. Conclusion: La rectopexie selon Orr-Loygue doit être proposée chez les patients en bonne condition générale puisque c'est le geste qui donne le moins de récidive, d'autant plus s'il existe une altération de la continence. Au cours de l'opération, il faut souligner la nécessité de respecter les éléments nerveux et de bien positionner les bandelettes qui ne doivent pas être trop tendues entre les faces antérolatérales du rectum et le promontoire. La rectopexie est contre-indiquée quand l'anesthésie générale n'est pas possible et quand il existe des troubles du transit et/ou de l'exonération faisant craindre un mauvais résultat fonctionnel.