Les auteurs revisitent la littérature traitant de la place de la Médecine Physique et Réadaptation dans le traitement des troubles moteurs de la maladie de Parkinson. La première partie aborde les difficultés pour évaluer la rééducation fonctionnelle des parkinsoniens. Les principaux essais cliniques ayant tenté de réduire les déficiences et/ou les incapacités sont ensui-e analysés. En complément de la chimiothérapie, des exercices de kinésithérapie appropriés permettent de réduire les conséquences motrices de la maladie de Parkinson au début (moins de 5 ans d'évolution). Ces exercices pratiqués en phase, doivent insister sur la posture, la marche et la coordination en s'appuyant volontiers sur les techniques d'indiçage visuel ou sonore. Une prise en charge individuelle intensive est préconisée, sous la forme de 3 à 5 heures de kinésithérapie hebdomadaire plusieurs semaines par an. En dehors du bien être ressenti, l'intérêt d'une rééducation de groupe reste à confirmer, de même que l'utilité d'une autorééducation d'entretien. Enfin, les mesures de réadaptation sont essentielles, en particulier dans les stades avancés de la maladie. Elles visent à limiter les conséquences sociales des déficiences et incapacités et sont donc organisées au mieux à partir du domicile.