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Vaccinothérapies prophylactiques et thérapeutiques dans les infections à Papillomavirus.

Auteurs : Vinatier D, Cosson M, Dufour PDate 2000 Mai, Vol 28, Num 5, pp 370-84Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

L'évolution des infections à human papillomavirus (HPV) chez les patientes souligne le rôle du système immunitaire. La connaissance du génome viral et des protéines transcrites, l'histoire naturelle des infections à HPV, la mise en évidence des antigènes exprimés lors des infections à HPV par les tumeurs à HPV permettent de proposer deux stratégies vaccinales correspondant à deux stades des infections à HPV : 1) vaccins prophylactiques des infections virales à HPV. Ces vaccins impliquent l'apparition d'anticorps neutralisant la fixation des virus sur les cellules. Le principe consiste à fabriquer des quantités importantes de protéines de structure L1 et L2, soit dans des levures, soit dans des cellules transfectées par un vecteur viral. Spontanément, ces protéines s'assemblent en capsides vides d'ADN pathogène (VLPs). L'incorporation dans ces capsules vides de protéines ou d'ADN codant des protéines régulant la réponse immunitaire (cytokines) permettrait de fabriquer un vaccin particulièrement immunogène et capable d'orienter la réponse immunitaire dans la voie souhaitée (Th1 versus Th2). Un vaccin à la fois prophylactique et thérapeutique pourrait être produit en incorporant dans les VLPs les gènes HPV E7; 2) vaccins thérapeutiques destinés à contrôler la croissance, voire guérir la tumeur après intégration nucléaire de l'ADN viral et transformation cellulaire. Ces vaccins induisent la génération de cellules T cytotoxiques dirigées contre les protéines E6 et E7 sélectivement exprimées par les tumeurs cervicales. Plusieurs techniques sont étudiées : a) induction de l'expression par les cellules cibles des protéines E6 et E7 par transfection d'ADN. Les protéines E6 et E7 pouvant être oncogènes, on utilise une forme mutée au risque de perdre de l'immunogéinicité; b) immunisation contre les épitopes de peptides E6 et E7 reconnus par les HLA de classe 1 de l'hôte. Cette stratégie est compliquée par l'extrême diversité des HLA exprimés par les humains. Une technique de remplacement consiste à prélever des lymphocytes de malades infectées par HPV-16, de les immuniser ex vivo contre les peptides pertinents en présence de cytokines et de les retransfuser à la patiente ; c) immunisation à l'aide des protéines E6 et E7 complètes, en association à des adjuvants qui orientent la réponse immunitaire vers la production de CTLs. Ces stratégies ne peuvent fonctionner que si les mécanismes de présentation des peptides sont intacts (antigen presenting cell:APC). Or, l'expression des HLA de classe I est diminuée sur les cellules de cancer du col et des mutations de la β2 microglobuline sont souvent observées. Pour renforcer l'efficacité des thérapies vaccinales, il faut soit corriger les défauts des cellules préparant et présentant les antigènes (APC), soit multiplier les efforts sur le traitement des lésions pré-invasives lorsque l'expression des antigènes HLA de classe I est préservée.

Mot-clés auteurs
Article synthèse; Col utérus; Femelle; Homme; Immunité; Papillomavirus humain; Présentation antigène; Prévention; Traitement; Tumeur maligne; Vaccin; Virose;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Vinatier D, Cosson M, Dufour P. Vaccinothérapies prophylactiques et thérapeutiques dans les infections à Papillomavirus. Gynecol Obstet Fertil. 2000 Mai;28(5):370-84.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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