Système respiratoire et pharmacologie de sécurité.
Auteurs : Touvay C1, Le Mosquet BDe nombreux médicaments affectent la respiration chez l'homme. Les modifications de la fonction respiratoire consécutives à leur administration sont dues soit à un effet direct sur le système respiratoire, soit sont la conséquence d'un effet central, métabolique (perturbation de l'équilibre acido-basique) ou vasculaire (hypertension pulmonaire). Les documents réglementaires (drafts CPMP, FDA et MHW) s'accordent pour considérer le système respiratoire, comme une des fonctions vitales à explorer au cours des études de pharmacologie de sécurité. Sur la base de ces recommandations, les études à réaliser en première intention doivent donc être effectuées de préférence chez l'animal conscient et non restreint, la substance étant généralement administrée en dose unique, Les effets sur la fonction respiratoire sont étudiés par pléthysmographie chez le cobaye ou le rat. La mesure des paramètres ventilatoires - fréquence respiratoire, volume courant, temps d'inspiration, temps d'expiration, pic de débit d'inspiration, pic de débit d'expiration et résistance - permettent de différencier les substances affectant le contrôle de la respiration de celles qui altèrent les propriétés mécaniques des poumons. Le risque d'hypertension pulmonaire peut être évalué chez le chien lors des études hémodynamiques. Enfin, l'étude des effets sur les gaz du sang doit toujours être réalisée chez l'animal vigile, généralement le chien. Pour les substances appartenant à des classes pharmacologiques présentant un risque respiratoire majeur, des études complémentaires devront être envisagées, car l'extrapolation du risque encouru par des sujets sains à des sujets malades, en particulier les insuffisants respiratoires chroniques, est souvent difficile. Pour cette raison, il s'avérera très utile d'étudier l'effet de telles substances sur la fonction respiratoire d'animaux pathologiques.