Toxines bactériennes: outils pour l'étude des protéines G impliquées dans les mécanismes de l'exocytose dans les cellules neuroendocrines.
Auteurs : Gasman S1, Chasserot-Golaz S, Vitale N, Bader MFDans les cellules neuroendocrines, l'exocytose est un mécanisme complexe impliquant le recrutement des granules de sécrétion, leur arrimage aux sites d'exocytose de la membrane plasmique, puis leur fusion avec la membrane plasmique permettant la libération des produits de sécrétion dans l'espace extracellulaire. L'utilisation de toxines bactériennes au spectre d'action sélectif nous a permis de montrer que ces différentes étapes sont étroitement contrôlées par des protéines G monomériques et trimériques. Ainsi, la mobilisation des granules de sécrétion dans une cellule stimulée par un sécrétagogue nécessite la réorganisation spécifique du cytosquelette d'actine sous la membrane plasmique. Nos résultats suggèrent que cette toile d'actine est en partie contrôlée par une protéine G trimérique de type Go, associée à la membrane des granules de sécrétion, et qui, par l'intermédiaire de la GTPase RhoA couplée à une phosphatidylinositol 4kinase, peut stabiliser les filaments d'actine à la surface granulaire. De plus, les étapes d'arrimage et/ou de fusion des granules à la membrane plasmique requièrent la participation de la GTPase Cdc42 dont la fonction serait d'assurer la mise en place de structures d'actine nécessaires à l'exocytose. L'ensemble de nos travaux souligne l'importance du cytosquelette d'actine et révèle le contrôle séquentiel exercé par les protéines G dans les étapes ultimes de l'exocytose. En outre, ces données illustrent l'intérêt potentiel des toxines bactériennes pour disséquer les voies moléculaires de la sécrétion dans une cellule neuroendocrine.