Nous rapportons l'observation d'un patient de 30 ans, incapable mental sous tutelle, devant bénéficier d'une coloscopie diagnostique. Le problème d'obtenir une autorisation pour cet acte ainsi que pour l'anesthésie s'est posé. En effet, la loi de 1968 organisant la protection des incapables majeurs n'évoque pas d'une façon explicite la notion de consentement aux actes à finalité thérapeutique. La distinction est habituellement faite selon l'importance de l'acte à réaliser, pour exiger l'accord du tuteur, du juge des tutelles ou celui du conseil de famille. La question pour la pratique de l'anesthésie reste posée. Dans ces situations, et en dehors des urgences, il paraît nécessaire d'obtenir le consentement écrit du tuteur avant tout acte médical.