Granulome abdominal pseudo-tumoral contemporain de la reconstitution immunitaire sous traitement anti-rétroviral.
Auteurs : Fonquernie L1, Meynard JL, Kirstetter M, Prévot S, Le Van JC, Meyohas MC, Frottier JINTRODUCTION : L'introduction de multithérapies antirétrovirales puissantes, en augmentant significativement le taux de CD4+, permet une restauration immunitaire qui peut, dans le même temps, être à l'origine de manifestations inflammatoires réactionnelles. OBSERVATION : Un patient VIH+ ayant développé une mycobactériose digestive lorsque son taux de CD4 était inférieur à 5/mm3, a reçu une association d'antimycobactériens et une trithérapie antirétrovirale efficace. Après 2 ans, l'absence de symp tomes cliniques et le maintien d'une réponse optimale (CD4=338/mm3 ARN-VIH < 500 copies/ml) ont conduit à l'arrêt du traitement anti-mycobactérien. Un an plus tard, alors que son taux de CD4 restait supérieur à 500/mm3, il a développé une volumineuse masse mésentérique envahie par une prolifération histiocytaire CD68+ sans agent identifiable. La reprise d'un traitement antimycobactérienn associé à une courte corticothérapie a permis une évolution favorable. COMMENTAIRES: L'utilisation de nouvelles thérapies antirétrovirales capables d'une reconstitution immunitaire fait discuter le maintien des prophylaxies anti-infectieuses. Cependant, la survenue possible de manifestations réactionnelles contemporaines de la restauration d'une immunité spécifique à l'égard d'anciens agents pathogènes pourraient justifier le maintien d'une prophylaxie secondaire même chez des patients répondeurs à une association antirétrovirale puissante.