Se connecter
Rechercher

Ostéolyse après prothèses totales du genou.

Auteurs : Gacon G1, Philippe M, Barba L, Frayssinet P
Affiliations : 1Clinique du Parc Lyon, 86 Boulevard des Belges, 69006 Lyon, France.
Date 2000 Février, Vol 86, Num 1, pp 20-8Revue : Revue de chirurgie orthopédique et réparatrice de l'appareil moteurType de publication : article de périodique;
Résumé

L'ostéolyse, image radiologique de destruction osseuse responsable à long terme du descellement des pièces prothétiques est plus fréquente, mieux connue à la hanche qu'au genou. Les auteurs ont analysé avec un recul de 6,9 ans 84 PCA prothèses de type et 38 de type Themis, chez 122 patients d'âge moyen de 67 ans opérés le plus souvent pour gonarthrose essentielle (3/4 des cas). Dans 70 p. 100 des cas les implants tibiaux et fémoraux avaient été mis sans ciment, dans 18 p. 100 des cas il s'agissait d'une prothèse « hybride » (fémur sans ciment, tibia cimenté). 88,5 p. 100 des rotules avaient été resurfacées dont 77 p. 100 avec une rotule métal back sans ciment. Au plus long recul de cette série (6,9 ans) 17 p. 100 des patients ont été réopérés (11 PCA et 10 Themis). Nous avons observé 9 images d'ostéolyse chez 9 patients (7,3 p. 100). Dans la série des PCA: 3 ostéolyse fémorales, 1 ostéolyse tibiale à 12 ans et 1 ostéolyse rotulienne soit 5,9 p. 100. Les ostéolyses ne concernaient que des PCA Primary, 2 avaient des plateaux de 9 mm, 3 de 7 mm. La date d'apparition moyenne des images anormales se situait à 105,6 mois (8,8 ans). Dans la série des Themis: aucune ostéolyse fémorale, 3 ostéolyses tibiales et 1 ostéolyse rotulienne soit 10,5 p. 100, qui toutes avaient des plateaux de 8 mm. La date d'apparition moyenne des images anormales se situe à 81,7 mois (6,8 ans). Parmi ces 9 ostéolyses, 5 patients ont été réopérés, et 4 asymptomatiques n'ont pas été réopérés Les ostéolyses après PTG nous ont paru très rares et sans rapport avec la fréquence rapportée par les auteurs américains à un recul moindre: Engh 11,1 p. 100 à 4,5 ans, Peters 16 p. 100 après 2,9 ans, Robinson 9,18 p. 100 à 4,6 ans. Cette différence ne tient pas au modèle de prothèse puisque Kim publie 90 p. 100 d'ostéolyses fémorales sur des PCA avec un recul moyen de 7 ans. L'analyse de la littérature fait apparaître qu'un grand nombre de ces ostéolyses sont dues: - soit au bimétallisme (pièces en CRCo et vis en Titane), - soit au polyéthylène de mauvaise qualité (compressé, thermo-formé), - soit à un mauvais dessin des premières prothèses à glissement. L'utilisation de vis pour fixer l'embase tibiale semble augmenter le risque d'ostéolyse. Par contre la fixation des pièces sans ciment ne paraît pas influencer le nombre d'ostéolyse. II est maintenant acquis que les débris de polyéthylène, de ciment mais aussi de métal (chrome cobalt, alliage de titane ou métaux lourds entrant dans la composition du ciment) sont à l'origine de bouleversements cellulaires aboutissant à la stimulation des ostéoclastes. Un facteur individuel, par susceptibilité immunitaire personnelle paraît vraisemblable, expliquant sans doute les résultats contradictoires des différentes séries.

Mot-clés auteurs
Complication; Evaluation; Genou; Homme; Ostéolyse; Postopératoire; Pronostic; Prothèse; Radiographie; Technique; Total; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
 Accès à distance aux ressources électroniques :
Exporter
Citer cet article
Gacon G, Philippe M, Barba L, Frayssinet P. Ostéolyse après prothèses totales du genou. Rev Chir Orthop Reparatrice Appar Mot. 2000 Fév;86(1):20-8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.