De nouveaux acteurs dans la physiopathologie du métabolisme de l'eau: les aquaporines.
Auteurs : Péqueux C1, Brilot F, Martens H, Geenen V, Legros JJLes aquaporines sont des protéines transmembranaires permettant le transport de molécules d'eau à travers la membrane plasmique des cellules, aussi bien dans le règne animal et végétal que chez les bactéries. Parmi les dix représentants des aquaporines actuellement dénombrés chez les mammifères et localisés de manière quasi ubiquiste dans l'organisme, six sont exprimés au niveau rénal et participent aux mécanismes de concentration urinaire. L'AQP2, en particulier, est régulée par la vasopressine; elle est également le seul membre de la famille à être impliqué dans des pathologies humaines telles que le diabète insipide néphrogénique, la décompensation cardiaque congestive, la cirrhose hépatique, le syndrome néphrotique ou le SSIADH. Si leur expression dans une large variété de tissus, comme le cerveau ou le tractus gastrointestinal, suggère une participation des aquaporines aux échanges aqueux tissulaires, il est encore difficile de définir leurs fonctions réelles. Afin d'appréhender l'impact physiologique des aquaporines, la création de souris spécifiquement déficientes (knockout) en l'une ou l'autre de ces protéines, en particulier, l'AQP1, l'AQP3, l'AQP4 et l'AQP5, a permis l'observation du phénotype associé à l'absence d'une de ces AQPs.