Médicaments à tropisme respiratoire et grossesse.
Auteurs : Rouveix B1, Levacher M, Giroud JPLes médicaments administrés pendant la grossesse pour le traitement d'affections pulmonaires sont soumis à des modifications pharmacocinétiques en rapport avec les variations physiologiques de la grossesse. Il s'ensuit que l'adaptation posologique, et notamment l'augmentation des doses pour le traitement des pneumopathies infectieuses graves par exemple, s'avère parfois nécessaire. La grande majorité des médicaments utilisés dans le traitement de la pathologie pulmonaire sont classés dans la catégorie B et C des médicaments tératogènes et sont donc considérés comme dénués de risques majeurs pour le foetus. Les médicaments destinés au traitement de l'asthme présentent dans leur ensemble peu de risque pour le fœtus. La voie d'administration par inhalation est tout particulièrement adaptée car elle limite le passage systémique. Toutefois des posologies trop élevées sont susceptibles d'entraîner une toxicité néonatale. Les pénicillines, les céphalosporines et l'érythromycine ont démontré leur bonne tolérance et sont des antibiotiques de choix. Les aminosides doivent faire l'objet d'un suivi biologique attentif en raison des risques de toxicité rénale et auditive. Les fluoroquinolones, les sulfamides et les tétracyclines doivent être évités. Les données disponibles sur des antibiotiques récents tels que les nouveaux macrolides (azithromycine, clarithromycine) sont trop limitées pour recommander le choix de ces produits. Les médicaments antituberculeux de première ligne sont considérés dénués de risque. En cas de tuberculose résistante, il y a parfois lieu de prescrire des antituberculeux de deuxième choix dont la toxicité foetale est soit connue soit suspectée.