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Maladie d'Alzheimer et dépression.

Auteurs : Gallarda T1
Affiliations : 1Service Hospitalo-Universitaire de Santé Mentale et de Thérapeutique des Professeurs Lôo et Olié, Paris.
Date 1999 Novembre, Vol 25 Spec No 5, pp 14-7; discussion 18Revue : L'EncéphaleType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

La maladie d'Alzheimer (MA) est la cause la plus fréquente des démences (60 % de l'ensemble des pathologies démentielles) et frappe près de 300 000 personnes en France. C'est une maladie du sujet âgé qui commence généralement après 60 ans et dont la prévalence croît de façon importante après l'age de 75 ans. Le nombre de personnes âgées augmentant dans l'ensemble des pays occidentalisés, cette maladie constitue désormais un véritable enjeu émergent de santé publique. L'inflation rapide des données épidémiologiques et étiopathogéniques a contribué à une meilleure délimitation nosographique et à une caractérisation sémiologique plus fine de la maladie. Ainsi, la notion classique de démence sénile a été totalement abandonnée. Au contraire, le concept de pseudo-démence dépressive tel que le définissait Kiloh (1961) demeure présent dans la « culture psychiatrique »: il fait référence à des situations cliniques rares où la notion controversée d' épreuve thérapeutique aux antidépresseurs nous semble garder une certaine utilité. Des manifestations dépressives ou psycho-comportementales inaugurent fréquemment une maladie d'Alzheimer conduisant à une prise en charge psychiatrique de première intention. L'utilisation d'instruments d'évaluation multidimensionnels tels que l'inventaire de neuropsychiatrie (NPI) a permis de mettre en évidence ces manifestations et de les quantifier tout au long de l'évolution de la maladie. Selon le stade démentiel, les symptômes psycho-comportementaux ont été rapportés à la fois à une prise de conscience par le malade de la dégradation de ses fonctions intellectuelles et la perte de son autonomie et à des lésions neuropathologiques spécifiques responsables d'une « désafférentation frontale ». Certaines formes cliniques de dépressions d'installation tardive présentent également une symptomatologie marquée par des signes d'hypofrontalité (émoussement affectif, apathie, défaut d'initiative...) et des troubles cognitifs sévères. Elles sont associées à des facteurs de risque communs à ceux de la maladie d'Alzheimer (sexe, âge, facteurs vasculaires, APOE 4) et représentent un facteur de risque d'une évolution démentielle nécessitant un suivi clinique et neuropsychologique régulier. A l'heure où nous abordons l'ère thérapeutique de la MA, le psychiatre se doit de participer à l'effort collectif de diagnostic et de traitement précoces. En collaboration étroite avec l'ensemble des intervenants médicaux et sociaux, il possède un rôle primordial tout au long de la maladie, auprès du patient mais aussi dans le soutien et l'accompagnement psychologique des aidants.

Mot-clés auteurs
Age apparition; Age; Critère; Diagnostic différentiel; Diagnostic; Démence Alzheimer; Environnement social; Epidémiologie; Etat dépressif; Etude comparative; Evolution; Facteur risque; Monde Ouest; Méthodologie; Nosologie; Personne âgée; Prévalence; Psychométrie; Santé mentale; Santé publique; Symptomatologie; Sénescence;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Gallarda T. Maladie d'Alzheimer et dépression. Encephale. 1999 Nov;25 Spec No 5:14-7; discussion 18.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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