Introduction. Depuis 1997, des phénomènes de lipodystrophies ont été rapportés chez des malades infectés par le VIH 1 et traités par antiprotéases. L'évolution n'est pas précisée dans la majorité des cas publiés. Observation. Nous rapportons l'observation d'un homme de 44 ans, séropositif pour le VIH 1 chez qui est apparue une bosse de bison douze mois après l'introduction d'un traitement antirétroviral comprenant une antiprotéase, l'indinavir (Crixivan^(r)). Après dix mois de suivi régulier, nous n'avons pas observé d'autre modification de la répartition corporelle des graisses, ni de trouble métabolique important. Discussion. De nombreuses publications font état d'un lien entre la prise d'antiprotéases et l'apparition de lipodystrophies formant une accumulation de graisse à divers niveaux du tronc, ou un amaigrissement des membres, des fesses, du visage, parfois associés à des anomalies du métabolisme lipidique. La pathogénie de ces troubles reste mal comprise et ne fait pas l'unanimité parmi les auteurs. Des études de cohorte seraient nécessaires afin de préciser l'incidence de survenue de ces troubles de la répartition des graisses ainsi que leurs conséquences éventuelles sur l'état des malades traités.