Faisabilité de la fronde sous-urétrale coelioscopique.
Auteurs : von Theobald P1, Lucas J, Barjot P, Cheret A, Grosdemouge I, Herlicoviez MBut de l'étude. Évaluer la faisabilité de la fronde sous-urétrale par coelioscopie. Matériel et méthode. Quarante-quatre patientes souffrant d'incontinence urinaire à l'effort due à une insuffisance sphinctérienne ont été prospectivement incluses dans cette série entre mars 1993 et mars 1999. La technique opératoire est décrite. La pression de clôture moyenne était de 34 cm d'eau. Résultats. Sept patientes (15,9 %) ont subi une laparoconversion. Chez 2 autres patientes ayant subi une plaie de la vessie, la pose de la fronde a été abandonnée au profit d'une colposuspension cœlioscopique. Une autre patiente a subi une plaie vésicale sans que la pose de la fronde n'ait été empêchée. Sur les 35 frondes posées, 4 ont dû être ôtées secondairement pour rétention urinaire ou érosion du col vésical; 31 patientes (70,45 %) ont eu un résultat satisfaisant, et, avec un recul moyen de 27,6 mois, n'ont plus d'incontinence urinaire. Le taux de complications peropératoires est de 18 %, et postopératoires à distance de 9 %; 10 des 13 complications (77 %) sont survenues dans les 12 premiers cas de la série. Le taux de complications des 32 dernières patientes chute donc à 9 %. Conclusion. La fronde cœlioscopique est faisable. La courbe d'apprentissage est de 12 cas.