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Utilisation d'un entretien diagnostique structuré pour identifier les épisodes dépressifs dans une étude épidémiologique: validation interne a posteriori.

Auteurs : Duburcq A1, Blin P, Charpak Y, Blachier C, Allicar MP, Bouhassira M, Hergueta T, Lecrubier Y
Affiliations : 1INSERM U302, Hôpital de la Salpêtrière, Paris.
Date 1999 Octobre, Vol 47, Num 5, pp 455-63Revue : Revue d'épidémiologie et de santé publiqueType de publication : étude comparative; article de périodique;
Résumé

Position du problème : Au cours des dernières années, de nombreux entretiens diagnostiques structurés ont été développés afin d'identifier les troubles psychiatriques de façon standardisée. Ils permettent l'exploration systématique de troubles selon les classifications internationales mais ont le désavantage d'être longs. Dans une étude sur la prise en charge de la dépression, nous avons utilisé un outil plus court et plus simple, le Mini International Neuropsychiatric Interview (MINI) afin d'identifier les personnes présentant un épisode dépressif. Méthodes: L'étude a été réalisée sur un échantillon stratifié de la cohorte GAZEL d'EDF/GDF, composé de 2394 agents. L'échantillonnage visait à sur-représenter les agents déprimés. L'étude comprenait la passation du MINI par téléphone. Un travail épidémiologique et statistique de validation « interne » de cet outil diagnostique a été réalisé : prévalence observée avec différents seuils diagnosticques, fréquence des différents critères, variabilité inter-enquêteurs et biais potentiels. Résultats : Les 1 108 répondants à l'enquête présentaient plus souvent que les non-répondants des marqueurs de dépression lors des années précédant l'étude. En faisant varier le nombre de critères diagnostiques, la prévalence de l'épisode dépressif (ED) varie peu, sans mettre en évidence de problème de seuil. La variabilité inter-enquêteurs est importante, mais l'exclusion des taux extrêmes change peu l'estimation de la prévalence. La prévalence de l'ED varie en fonction du système de critères utilisé. Elle est plus basse et plus proche de celle retrouvée dans la littérature si on utilise le Manuel Diagnostique et Statistique des troubles mentaux (DSM IV) que si on se réfère à la Classification Internationale des Maladies (CIM 10). Par ailleurs, dans la constitution de notre échantillon, les poids attribués aux différentes strates sont très déséquilibrés. En excluant du calcul les ED observés dans la strate des « témoins » (agents sans « marqueur » de dépression de 1989 à 1994 dans la base de données), la prévalence de l'ED est beaucoup plus faible, quelle que soit la classification utilisée. Enfin, les deux algorithmes conduisent à identifier les mêmes facteurs explicatifs du traitement de la dépression chez les déprimés, avec des risques relatifs très proches. Conclusions : Le MINI est un outil simple, court, adapté à la recherche épidémiologique. Ce travail ne met pas en évidence de problème de « consistance » interne du MINI. Il pose la question de ce qui est réellement mesuré avec cet entretien diagnostique, notamment par rapport au diagnostic que poserait un psychiatre.

Mot-clés auteurs
Comparaison interindividuelle; Diagnostic; Diminution; Epidémiologie; Etat dépressif; Etude cohorte; Homme; Méthodologie; Prévalence; Santé publique;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Duburcq A, Blin P, Charpak Y, Blachier C, Allicar M P, Bouhassira M, Hergueta T, Lecrubier Y. Utilisation d'un entretien diagnostique structuré pour identifier les épisodes dépressifs dans une étude épidémiologique: validation interne a posteriori. Rev Epidemiol Sante Publique. 1999 Oct;47(5):455-63.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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