Fractures de l'éminence intercondylaire du tibia de l'enfant. A propos de 25 cas avec un recul de 1 à 20 ans.
Auteurs : Iborra JP1, Mazeau P, Louahem D, Diméglio ACette étude rétrospective, monocentrique de 25 patients d'âge moyen de 11,8 ans (7-15 ans) a été effectuée avec un recul moyen de 7,2 ans (1-20 ans). Les lésions ont été repertoriées selon les classifications de Meyers et McKeever modifiée par Zaricznyj et celle de Zifko et Gaudernak. Le traitement orthopédique (16 patients) comprenait une réduction en hyperextension aprés ponction évacuatrice et examen ligamentaire sous anesthésie générale. Le traitement chirurgical (9 patients) a consisté en un laçage simple 4 fois, un laçage monté sur une vis d'appui 3 fois, ou un vissage direct 2 fois. Quatre patients ont été perdus de vue. Les patients ont été évalués par le score de Lysholm (21 recontactés) et la fiche IKDC (15 revus). La laxité ligamentaire a été étudiée avec un KT-1000. L'analyse statistique a été réalisée grâce aux tests de Mann-Whithney et Fischer. Le score de Lysholm moyen retrouve 18 bons ou trés bons résultats et seulement 3 moyens. Le score IKDC global retrouve 5 genoux notés A, 9 notés B et 1 noté C. La laxité moyenne était de 1,86 mm (0 à 4 mm) aprés traitement orthopédique et de 1,5 mm (-1 à 4 mm) aprés traitement chirurgical (p non significatif). Une laxité était présente pour 5 des patients revus associée à seulement 2 cas d'instabilité antérieure. L'examen ligamentaire antéro-postérieur sous anesthésie générale est inutile dans les fomes trés déplacées voire dangereux dans les formes non ou peu déplacées. L'arthroscopie purement diagnostique ne se justifie pas dans ces fractures. L'imagerie par résonance magnétique doit être reservée à la recherche d'une fracture ostéochondrale ou d'une lésion méniscale symptomatiques. La laxité observée est due à la déformation plastique du ligament croisé antérieur. Le diagnostic de ces fractures repose sur un examen radio-clinique simple déterminant le siège exact, le déplacement et la taille du fragment ostéochondral permettant de choisir le traitement le plus adapté. Le traitement orthopédique doit être privilégié chaque fois que cela est possible du fait d'une faible morbidité à long terme. Le traitement chirurgical, plutôt mené sous arthroscopie, est conseillé dans les autres cas.