Quantification par imagerie par résonance magnétique des variations régionales de la contrainte pariétale du ventricule gauche chez le sujet normal.
Auteurs : Delépine S1, Furber A, Balzer P, Rouleau F, Lethimonnier F, Le Jeune JJ, Jallet P, Tadei A, Geslin PL'objectif de ce travail est d'analyser grâce à l'imagerie par résonance magnétique, méthode tridimensionnelle possédant une excellente résolution spatiale, les varlations régionales de la contrainte pariétale télésystolique chez le sujet sain. Chez 15 volontaires sains, de 8 à 12 coupes jointives sont acquises dans le plan petit axe, de l'apex à la base, en apnée, à l'aide d'une séquence d'écho de gradient rapide. La contrainte pariétale télésystolique est calculée selon 3 méthodes : la formule de Grossmann (CR) utilisant l'épaisseur pariétale et le rayon de courbure, la formule de Janz (CS) utilisant les surfaces et une approche tridimensionnelle (C3D) permettant un calcul précis du rayon de courbure. Les valeurs des contraintes CS et CR sont plus faibles (p < 0.001) à l'apex (respectivement 3,2 et 3.3 103 Newtons/m2) qu'à la base (respectivement 6,9 et 7,1 103 Newtons/m2). C3D ne varie pas de l'apex à la base (8,0 et 9,0 103 Newtons/m2 respectivement: p = NS). Les mêmes résultats sont observés au niveau des secteurs inférieur, latéral, antérieur et septal avec une augmentation de CS et de CR dans la région basale, C3D restant homogène dans le ventricule gauche à l'exception du septum interventriculaire. La contrainte pariétale du secteur latéral est significativement plus basse qu'en regard du septum interventriculaire, et ceci pour toutes les coupes de l'apex à la base et quelle que soit la formule de calcul utilisée. L'hétérogénéité des contraintes pariétales régionales de l'apex à la base, couramment rapportée chez le sujet sain, semble plus liée à une surestimation de l'épaisseur de la paroi ventriculaire gauche et à une sous-estimation du rayon de courbure qu'à un phénomène physiologique.