Objectifs. Ce travail identifie les facteurs médicaux et non médicaux significativement associés à l'issue d'une épreuve du travail sur utérus cicatriciel. Méthodes. Cette étude rétrospective multicentrique inclut 579 femmes aux antécédents de césarienne ayant accouché entre janvier 1995 et juin 1997. La morbidité maternelle et néonatale a été relevée en cas de césariennes prophylactiques et d'épreuves du travail. Les variables prédictives de la voie d'accouchement ont été mises en évidence à l'aide d'une régression logistique multiple. Les Odds ratios obtenus expriment la relation entre l'exposition au facteur et l'échec de l'épreuve du travail. Résultats. Le taux d'accouchement par voie basse après épreuve du travail est de 74,5 %. La morbidité n'est pas augmentée lors d'une épreuve du travail. Les variables significativement liées au mode d'accouchement sont le score de Bishop (OR = 15,2 pour un score < 3; IC 95 %, 5,54 à 41,9), le bassin anormal (OR = 5,89; IC 95 %, 2,37 à 14,7), l'antécédent d'accouchement par voie basse (OR = 0,27; IC 95 %, 0,12 à 0,60), la souffrance foetale (OR = 4,11; IC 95 %, 2,01 à 8,43), la prise de poids excessive (OR = 2,01; IC 95 %, 1,10 à 3,68), l'accouchement entre 23 h et 7 h (OR = 0,29; IC 95 %, 0,13 à 0,66), l'hypertension artérielle (OR = 3,10; IC 95 %, 1,09 à 8,80) et la pose d'une tocométrie interne (OR = 0,26; IC 95 %, 0,11 à 0,57). Conclusion. La plupart des femmes aux antécédents de césarienne pourraient bénéficier d'une épreuve du travail. Le score de Bishop est le facteur le plus prédictif de la voie d'accouchement. Le déclenchement du travail et l'antécédent de césarienne pour une dystocie n'ont pas d'influence significative.