Observations épidémiologiques sur le premier cas de paragonimose humaine et les hôtes intermédiaires potentiels de Paragonimus sp. au Bénin.
Auteurs : Aka NA1, Allabi AC, Dreyfuss G, Kinde-Gazard D, Tawo L, Rondelaud D, Bouteille B, Avodé G, Anagonou SY, Gninafon M, Massougbodji A, Dumas MDes investigations parasitologiques ont été réalisées en 1998, pendant quatre mois, dans deux centres béninois de pneumophtisiologie (Akpakpa, à Cotonou, et Akron, à Porto-Novo) afin de dépister les malades porteurs de Paragonimus adultes parmi les personnes consultant pour tuberculose et présentant une broncho-pneumopathie sans mycobactéries. Sur 369 personnes, une seule a présenté les oeufs du parasite dans ses expectorations (prévalence, 0,2 %). Cette patiente avait consommé des crustacés dans les mois précédant la date du diagnostic. Un traitement par le praziquantel a permis d'améliorer la symptomatologie clinique et les signes biologiques. Ces études ont été complétées par une prospection sur les marchés importants, situés dans la plaine côtière du Bénin afin d'identifier les crustacés mis en vente et de trouver des métacercaires de Paragonimus sp. La dissection de 126 Cardisoma armatum (crabe terrier) est restée négative. Par contre, celle de 176 Callinectes marginatus (crabe nageur) s'est révélée positive, avec 5 % de crabes porteurs de métacercaires appartenant probablement à Paragonimus sp. Des études ultérieures sont nécessaires pour confirmer ces premiers résultats et déterminer la prévalence globale de l'infestation de ces différents hôtes par Paragonimus sp.