Faut-il instaurer un traitement en prévention primaire chez la femme hypercholestérolémique?
Auteurs : Paquot N1La coronaropathie ischémique et les autres manifestations de l'athérosclérose engendrent une morbidité et une mortalité importantes chez la femme, mais plus tardivement par rapport à ce que l'on observe chez l'homme. Les données concernant l'intérêt d'une prise en charge d'une hypercholestérolémie chez la femme en prévention primaire restent actuellement très limitées. Chez la femme avec hypercholestérolémie isolée, mais qui ne présente pas de signe clinique de coronaropathie ischémique ni d'autres facteurs de risque coronarien, un traitement médicamenteux hypocholestérolémiant ne semble pas se justifier. Chez la femme après la ménopause avec hypercholestérolémie et chez qui d'autres facteurs de risque sont présents (en particulier un diabète ou une histoire familiale de coronaropathie précoce), un traitement hypolipémiant peut se justifier en prévention primaire. Chez ces mêmes femmes, un traitement hormonal de substitution pourrait également être bénéfique dans le traitement de l'hypercholestérolémie.