Kystes coelomiques intrathoraciques.
Auteurs : Manac'h D1, Riquet M, Kao B, Souilamas R, Le Pimpec Barthes F, Briere J, Dujon A, Faillon JMLes kystes cœlomiques intrathoraciques sont des tumeurs bénignes d'origine embryologique tapissées par un mésothélium. Le but de ce travail a été de faire le point sur leurs localisations possibles (pleuropéricardiques et autres), sur ce qui reste de leurs indications chirurgicales et sur la place actuelle des techniques chirurgicales mini-invasives. Rétrospective, l'étude a porté sur 28 patients, 12 hommes et 16 femmes d'un âge moyen de 44 ans: ont été étudiés le siège des kystes, leur symptomatologie, l'indication opératoire, les voies d'abord utilisées et les résultats obtenus. Vingt et un kystes étaient pleuropéricardiques (KPP) et 7 kystes médiastinaux ectopiques (KME). L'indication opératoire a été à visée diagnostique pour les 7 KME et 4 des KPP; elle a été portée devant des signes cliniques n = 4, un volume important n = 4, une augmentation de volume sous surveillance n = 7, sans raison apparente n = I et à l'occasion d'une chirurgie pour pneumothorax n = 1 dans les autres cas (tous KPP), Les voies d'abord ont été 1 médiastinoscopie, 1 médiastinotomie, I médiane sous-xiphoïdienne, 18 thoracotomies et 7 vidéo-thoracoscopies. Les résultats à distance (suivi moyen 4 ans 4 mois) ont été bons, sans récidive. En cas de thoracotomie des séquelles postopératoires ont été observées dans 6 cas, en cas de vidéothoracoscopie dans 1 seul cas. Au total, les KPP justifient d'une surveillance et ne doivent être opérés que s'ils augmentent de volume et sont ou deviennent symptomatiques; les KME sont habituellement opérés à visée diagnostique. En cas d'intervention, il semble préférable de privilégier leur abord par vidéothoracoscopie, ce qui permet de confirmer le diagnostic, de pratiquer l'exérèse des KPP et en s'aidant, si nécessaire, d'une minithoracotomie des KME.