Nouveaux agents thrombolytiques dans l'infarctus du myocarde.
Auteurs : Helft G1, Elalamy I, Beygui F, Dambrin G, Lecompte T, Le Pailleur C, Le Feuvre C, Metzger JP, Vacheron A, Samama MML'infarctus du myocarde résulte de l'occlusion thrombotique d'une artère coronaire. Si les agents thrombolytiques actuels ont démontré leur intérêt majeur en augmentant la reperméabilisation de l'artère responsable de l'infarctus, en préservant la fonction myocardique, et en diminuant ainsi significativement la mortalité, II n'en demeure pas moins vrai qu'ils présentent les limites suivantes : 1. une perméabilité artérielle excellente n'est obtenue que dans environ 50 % des cas ; 2. Il persiste des réocclusions dans S à 10 % des cas ; 3. les complications gravissimes que sont les hémorragies cérébrales n'ont pas disparu (0.5 % des cas environ). Dans ce contexte, la recherche concernant l'amélioration des agents thrombolytiques est intensive. Cet article fait le point sur les avancées récentes dans la conception et la réalisation des nouveaux agents thrombolytiques. Les résultats les plus aboutis concernent la fabrication de mutants du t-PA (tissue plasminogen activator). Parmi ces mutants, la rétéplase (r-PA) a déJà obtenu une autorisation de mise sur le marché. Les autres mutants du t-PA en cours de développement (phase 3) sont le TNK-t-PA et le lanotéplase. La staphylokinase est un agent thrombolytique qui connaît depuis quelques années un regain d'intérêt. Les résultats des premiers essais cliniques la concernant sont également rapportés. Les thrombolytiques entraînent paradoxalement un effet prothrombotique inhérent à leur mécanisme d'action. Cela explique en partie l'intérêt des agents antithrombotiques comme traitement adjuvant de la thrombolyse. Les premiers résultats concernant l'association d'agents thrombolytiques et de nouveaux agents, antiplaquettaires inhibiteurs de la glycoprotéine IIb/IIIa et antithrombiniques, sont rapportés.