Hoquet d'origine médicamenteuse: enquête à partir de la Banque Nationale de Pharmacovigilance.
Auteurs : Bagheri H1, Cismondo S, Montastruc JLLe hoquet se définit comme une contraction spasmodique du diaphragme déterminant une brusque secousse de l'abdomen et du thorax. A côté des hoquets bénins ou ceux traduisant une pathologie sous-jacente (inflammatoire, néoplasique ou infectieuse), certains médicaments peuvent déclencher des hoquets. Nous avons analysé rétrospectivement les données de la Banque Nationale de Pharmacovigilance (entre le 1 janvier 1985 et le 31 décembre 1997). Nous avons retenu 53 observations soit 0.0005 pour cent de l'ensemble des notifications. Le sex ratio est de 16.6. La moyenne d'âge est de 52 ans (extrêmes: 18-83 ans). Nous retrouvons les classes médicamenteuses suivantes par ordre de fréquence: corticoides (23 pour cent), psychiatrie (15 pour cent, principalement les antidépresseurs non imipraminiques), neurologie (13 pour cent, principalement les médicaments dopaminergiques antiparkinsoniens), antibiotiques (12 pour cent, bêta-lactamines, macrolides, fluoroquinolones), médicaments cardiologiques (7 pour cent, surtout les digitaliques), antalgiques (6 pour cent, surtout opiacés), antiinflammatoires non stéroidiens (6 pour cent) La réadministration a été positive dans 7 cas. Dans deux cas, le hoquet, associé à une anorexie et une perte de poids, a entraîné une hospitalisation (effet indésirable 'grave'). Le hoquet d'origine médicamenteuse, rare, est essentiellement un diagnostic d'élimination. Le mécanisme exact de cet effet indésirable médicamenteux reste souvent méconnu.