Du syndrome de Thibierge-Weissenbach (1910) aux anticorps anti-centromère (1980). De la clinique à la biologie des sclérodermies.
Auteurs : Meyer O1Les auteurs français, G. Thibierge et M.R.J.Weissenbach rapportent le 1er juillet 1910, devant le Société Médicale des Hôpitaux, une observation de sclérodermie avec phénomène de Raynaud, calcinose sous-cutanée et télangiectasies du visage et du thorax. Cette association est redécouverte par les auteurs anglo-saxons sous l'acronyme CRST en 1964. Depuis cette date, le démembrement clinique des sclérodermies systémiques a abouti à diverses classifications et la proposition de critères de classification par l'Association des Rhumatologues Américains (ACR) en 1980. A ces sous-types cliniques correspondent divers auto-anticorps antinucléaires qui recoupent la sévérité pronostique : les anticorps anticentromère sont associés au syndrome de Thibierge-Weissenbach dans 50 % des cas, de meilleur pronostic que les sclérodermies diffuses associées aux anticorps anti-Scl 70 (ou topo-isomérase I) (20 à 30 %) et aux anti-ARN polymérase III (20 %).