Reconstitution immune après traitements anti-rétroviraux.
Auteurs : Tubiana R1, Carcelain G, Mohand HA, Li TS, Renaud M, Blanc C, Calvez V, Debré P, Agut H, Katlama C, Autran B, Bricaire F■ Les données suggérant une reconstitution immunitaire: A la suite de l'utilisation à grande échelle des thérapies multiples, il a été constaté une diminution importante de la charge plasmatique du VIH, une augmentation des taux de lymphocytes T CD4+, une réduction de moitié de l'incidence des infections et tumeurs opportunistes, des taux décroissants d'hospitalisation et de mortalité. ■ Deux étapes pour la reconstitution CD4: Chez des patients VIH à un stade avancé de la maladie traités par inhibiteur de protéase associé à 2 analogues nucléesidiques inhibiteurs de la reverse transcriptase et suivis de manière prospective, on a constaté une amplification majeure des lymphocytes CD4, avec une expansion rapide au cours des 2 premiers mois suivie d'une expansion plus lente mais soutenue sur une période de 18 mois. Des résultats discordants ont cependant été constatés suggérant une inefficacité virologique ou un retard de la reconstitution immune. ■ Plusieurs mécanismes: L'amplification lymphocytaire constatée lors de la première phase semble correspondre à une remise en circulation de lymphocytes CD4 et CD8 préalablement séquestrés dans les organes lymphoïdes; il s'agit, pour les lymphocytes CD4, suri- tout de cellules mémoires. La deuxième phase correspond à une expansion modérée et progressive de cellules CD4 naïves dont l'origine reste inconnue. La reconstitution biphasive des lymphocytes CD4 est associée à une correction de l'hyperactivation chronique de ces lymphocytes. ■ Reconstitution immunitaire partielle: Sous traitement, des capacités de réponse à des antigènes de rappel réapparaissent. Cette restauration est secondaire à l'amplification des cellules CD4 mémoires et elle apparaît avant la phase d'expansion des cellules naïves. Elle reste d'intensité modérée et et n'est observée que contre des antigènes provenant de microorganismes très largement prévalents à des stades avancés de l'infection.