Objectif. Evaluer les indications et les résultats à long terme des réimplantations urétérales en vessie psoique. Matériel et méthodes. Entre janvier 1985 et décembre 1997, nous avons traité 18 patients par une réimplantation urétérale sur vessie psoique. L'âge moyen des patients (13 femmes et 5 hommes) au moment du traitement était de 48 ans. La lésion urétérale intéressait dans tous les cas l'uretère pelvien ou ilio-pelvien. L'indication d'une vessie psoïque a été: trois fois une chirurgie itérative de la jonction urétéro-vésicale, cinq fois une sténose urétérale après chirurgie gynéco-obstétricale, trois fois une sténose séquellaire d'une urétérolithotomie, deux fois une compression extrinsèque par une endométriose pelvienne, une fois une endométriose urétérale, une fois une sténose radique, une fois une perforation de l'uretère pelvien après urétéroscopie, une fois un méga-uretère sténosant, et un envahissement du bas uretère par un cancer prostatique dans un cas. La technique a consisté en une section de l'uretère à son croisement avec les vaisseaux iliaques et sa réimplantation selon Leadbetter Politano dans une vessie préalablement mobilisée et fixée par sa corne postérolatérale au muscle psoas. Dans tous les cas l'étendue des lésions urétérales empêchait la réalisation d'une résection anastomose ou une réimplantation simple. Résultats. Aucune complication postopératoire n'est à déplorer. Après un recul moyen de 5,7 ans, 13 (72,4%) patients sont guéris, 4 (22,2%) améliorés et un patient (5,4%) est perdu de vue. Aucune néphrectomie n'a été réalisée, Conclusion. Les résultats à long terme confirment l'intérêt des vessies psoïques comme traitement simple, efficace, et de première intention des sténoses étendues de l'uretère pelvien.