Les blocs auriculo-ventriculaires du 3^e degré imputables à une thérapie par interféron α sont rares. Dans notre observation, nous présentons un cas survenu pour de faibles doses, régressif à l'arrêt du traitement et qui n'est pas réapparu à la réintroduction de celui-ci. Le mécanisme physiopathologique de l'atteinte des voies de conduction et de la cardiotoxicité en général n'est pas encore connu. Devant l'utilisation croissante de cette thérapeutique pour ses effets antitumoraux et anti-infectieux, la connaissance de ses effets secondaires est nécessaire afin de pouvoir les prévenir. Un bilan initial et un suivi cardiologique sont indiqués pour assurer au mieux cette prévention.