L'influence du site de stimulation ventriculaire a été étudiée chez 15 patients d'âge moyen de 68,7 ± 8,7 ans ayant une cardiomyopathie dilatée avec une fraction d'éjection du ventricule gauche (FEVG) moyenne évaluée à 22,3 ± 6,8 %. Trois électrodes temporaires USCI ont été placées au niveau de l'oreillette droite, de l'infundibulum pulmonaire et à la pointe du ventricule droit. La durée moyenne des complexes QRS et les paramètres hémodynamiques [pression artérielle pulmonaire (PAP), pression capillaire pulmonaire (PCP) et index cardiaque] ont été mesurés en rythme sinusal et durant la stimulation DDD apicale, DDD infundibulaire et DDD simultanée apicale et infundibulaire. La stimulation infundibulaire et simultanée diminuaient de façon significative la durée des complexes QRS (135 ± 14 ms et 137 ± 17 ms ; p <0,0001 respectivement) par rapport à la stimulation apicale (150 ± 19 ms). La pression artérielle pulmonaire moyenne et la pression capillaire moyenne restaient inchangées dans les différents modes de stimulation, mais l'index cardiaque augmentait de façon significative durant la stimulation infundibulaire (2,99 ± 0,67 L/min/m²) et la stimulation simultanée (3 ± 0,77 L/min/m²) par rapport à la stimulation apicale (2,66 ± 0,62 L/min/m², respectivement p < 0,001 et p < 0,01) et au rythme sinusal (2,62 ± 0,7 L/min/m², respectivement p < 0,001 et p<0,005). Cette étude suggère d'implanter plutôt une électrode vissée dans l'infundibulum qu'une électrode traditionnelle apicale.