Stratégie thérapeutique dans les cancers différenciés et indifférenciés de la thyroïde.
Auteurs : Visset J1, Chigot JPLe cancer différencié de la thyroïde a un bon pronostic avec un taux de guérison après traitement de 80 % à 10 ans. Le traitement chirurgical doit cependant s'adapter à un certain nombre de facteurs pronostiques. Ainsi il est limité en cas de forme mineure, pour éviter des séquelles inutiles, et plus large en cas de forme grave. Le facteur pronostique le plus important est l'envahissement locorégional ; l'envahissement des organes de voisinage multiplie par 4 à 6 le taux de récidives. La taille de la tumeur (au-delà de 4 cm) et l'invasion vasculaire sont aussi des éléments de mauvais pronostic. L'envahissement ganglionnaire est un facteur pronostique dont le caractère indépendant est actuellement discuté. Le traitement est toujours une thyroïdectomie totale dont le taux de complications est autour de 4 %. L'indication du curage ganglionnaire de principe est controversé. L'attitude la plus recommandée est celle de curage en cas de facteurs de mauvais pronostic et de picking en leur absence. L'irathérapie doit être systématique en cas de facteur de mauvais pronostic. Elle est cependant moins efficace que la chirurgie en cas de résidu tumoral. Le traitement médical à visée freinatrice améliore le pronostic et sa posologie doit être adaptée à l'existence de facteurs de mauvais pronostic. La surveillance repose sur la clinique, l'échographie et la scintigraphie. Les résultats du traitement du cancer indifférencié de la thyroïde sont décevants. Celui-ci repose sur l'association de la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. La chirurgie intervient comme premier temps ou 2e temps selon l'extension tumorale initiale.