Description : Les scandales liés aux produits de santé (médicaments et dispositifs médicaux) se
succèdent (Mediator, Dépakine…), ils sont généralement le résultat d’une conjonction
de négligences, du non-respect des règles de sécurité et du principe de précaution,
d’une production des médicaments mondialisée et peu ou pas contrôlable, d’une course
au profit, d’une prééminence de la rentabilité sur la sécurité, d’une mise sous influence
des experts et leaders d’opinion par l’industrie. Signe des temps, les Français ne
sont plus que 32% à faire confiance à l’industrie pharmaceutique (sondage IPSOS 2018,
réalisé pour le LEEM). Le “système sanitaire” est entièrement tourné vers la production
de médicaments et de dispositifs médicaux (modalités, efficacité, prix, etc.) et il
néglige totalement la gestion du risque inhérent à l’utilisation de tout produit de
santé. La réforme de l’Agence de sécurité sanitaire en 2011 (l’AFSSAPS devenant l’ANSM)
n’a fondamentalement rien changé à cette situation. Nombreux sont les patients qui
en subissent les conséquences, ils deviennent alors des victimes de ce système censé
préserver leur santé, voire l’améliorer si une maladie devait survenir. Les associations
qui les représentent, conscientes qu’elles partagent un même parcours, ainsi qu’une
même analyse des difficultés rencontrées bien qu’œuvrant chacune dans un domaine spécifique,
ont décidé de mettre en commun leurs connaissances et leurs compétences afin de gagner
en efficacité avec un double objectif : faire avancer le combat de chaque organisation
et chercher à éviter de nouveaux drames sanitaires. C’est de cette volonté qu’est
née l’ANAViPS, Alliance Nationale des Associations de Victimes de Produits de Santé.;