Description : Certaines formes d’organisation du travail n’avaient encore jamais fait l’objet de
recherches en psychodynamique du travail, alors qu’elles se sont pourtant installées
durablement dans l’économie capitaliste néolibérale, souvent au nom d’une lutte contre
les « carcans organisationnels », qu’ils soient issus du taylorisme ou du lean management.
En dépit de différences structurelles et organisationnelles que les enquêtes réalisées
ont permis de dégager, cette recherche a exploré, dans une plateforme numérique et
une SCOP de livraison à vélo d’une part, et une entreprise libérée d’autre part, la
dynamique souffrance/plaisir au travail dans des formes organisationnelles « nouvelles
» auxquelles un certain nombre de discours (praticiens, scientifiques ou profanes)
prêtent un rapport au travail spécifique mettant l’accent sur le plaisir, du fait
notamment d’une autonomie professionnelle plus importante que dans les organisations
du travail classiques. Cette recherche propose une analyse du rapport subjectif au
travail centrée sur trois dimensions principales. D’abord, l’investigation des incidences
des transformations de l’organisation du travail sur les professionnels. Ensuite,
l’élucidation du rapport subjectif au travail des professionnels, en particulier au
regard de la place accordée au plaisir dans le travail et à ses destins possibles,
en fonction des évolutions de l’organisation du travail et des conditions effectives
de réalisation des activités. Enfin, l’élucidation de la nature de la souffrance des
professionnels, en vue de dégager des réflexions autour de la prise en charge et de
la prévention des problématiques de santé mentale liées au travail.;