Le rôle des facteurs physiologiques et neuromécaniques dans l’évolution des douleurs
lombo-pelviennes chez la femme enceinte : prévention, évaluation et traitement - CISMeF
Le rôle des facteurs physiologiques et neuromécaniques dans l’évolution des douleurs
lombo-pelviennes chez la femme enceinte : prévention, évaluation et traitementDocument
Titre : Le rôle des facteurs physiologiques et neuromécaniques dans l’évolution des douleurs
lombo-pelviennes chez la femme enceinte : prévention, évaluation et traitement;
Description : La grossesse est une période importante dans la vie d’une femme. Celle-ci va subir
différents changements (hormonaux et cliniques) et différentes adaptations (neuromécaniques)
qui peuvent contribuer au développement de douleurs dans les régions lombaire et pelvienne,
aussi appelées douleurs lombo-pelviennes. Cette thèse vise à déterminer quelle est
la contribution des facteurs hormonaux, neuromécaniques et cliniques qui contribuent
au développement et à l'évolution des douleurs lombo-pelviennes chez la femme enceinte
pour éventuellement déterminer quelles sont les approches à adopter en matière de
prise en charge de ces douleurs. À l’aide de quatre études (revue intégrative de la
littérature, revue narrative, étude de cohorte et étude de faisabilité contrôlée et
randomisée), cette thèse a permis de comparer la littérature actuelle avec de nouvelles
études et de mettre en lumière les manques encore présents en lien avec ce sujet.
La revue intégrative de la littérature a permis de constater que la relaxine (l’hormone
la plus étudiée en comparaison à l’oestrogène et la progestérone) ne semble pas être
associée au développement ni à l’évolution des douleurs lombo-pelviennes chez les
femmes enceintes. La revue narrative présente les changements hormonaux et biomécaniques
ainsi que les adaptations neuromusculaires liées à la grossesse qui pourraient jouer
un rôle dans le développement des douleurs lombo-pelviennes pendant la grossesse.
L’étude de cohorte a montré une augmentation de l'intensité des douleurs lombo-pelviennes
et de l'incapacité physique, une augmentation du risque de mauvais pronostic pour
la douleur ainsi qu’une diminution du catastrophisme lié à la douleur au fil de la
grossesse. Les résultats ont aussi montré une corrélation entre l'incapacité physique
et les niveaux d'oestrogènes (premier-deuxième trimestre), ainsi qu'une corrélation
entre les niveaux d'oestrogènes et l'intensité de la douleur diurne (deuxième-troisième
trimestre). L’étude de faisabilité contrôlée et randomisée a été réalisée auprès de
32 femmes enceintes recrutées sur une période de 14 mois. Parmi elles, 26 (11 dans
le groupe d'intervention et 15 dans le groupe contrôle) ont participé à la visite
post-intervention (taux de rétention de 81,3 %). Le taux d'observance était similaire
pour les séances d'exercices supervisées et non supervisées, bien que l'acceptabilité
fût meilleure pour les séances supervisées par rapport aux séances non supervisées.
À la rencontre pré-intervention, les caractéristiques des participantes étaient similaires
entre les deux groupes, sauf pour le niveau d'éducation (plus élevé dans le groupe
contrôle). Les résultats préliminaires n'ont montré aucune différence significative
dans la fréquence, l'intensité et l'incapacité physique associées aux DLP entre les
groupes, bien que des tendances prometteuses aient été observées. Cette thèse examine
les changements hormonaux, cliniques, biomécaniques et les adaptations neuromusculaires
chez les femmes enceintes souffrant de douleurs lombo-pelviennes. Les résultats montrent
qu’un programme d'exercices de contrôle moteur est sûr et faisable avec quelques ajustements,
mais que la stabilité de la région lombo-pelvienne demeure complexe et incertaine
en raison des variations hormonales et des adaptations neuromécaniques pendant la
grossesse. Bien que l'efficacité de l'intervention n'ait pas été statistiquement démontrée,
nos résultats ont montré la faisabilité d’une éventuelle étude contrôlée et randomisée
à plus grande échelle. Cette thèse identifie également des aspects à considérer pour
les futures études visant à améliorer la prise en charge des femmes enceintes souffrant
de douleurs lombo-pelviennes pendant la grossesse.;