Description : Chaque année, plus de 1’000 victimes de violences domestiques recourent aux entretiens
ambulatoires proposés par la Fondation MalleyPrairie [1] et plus de 150 femmes y sont
hébergées en urgence (Bureau de l’égalité entre les femmes et les hommes, 2023). Selon
l’art. 3 de la Convention d’Istanbul du 11 mai 2011, la violence domestique « désigne
tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique ». Ce dernier
pan implique des comportements de contrôle quant à la capacité de la victime d’acquérir,
d’utiliser et de conserver des ressources économiques, menaçant ainsi sa sécurité
économique et son potentiel d'autosuffisance (Adams et al., 2008, p. 564, trad. de
l’autrice). Les inégalités dans la répartition des privilèges financiers au sein du
couple sont relevées dans la littérature sur l’organisation financière des ménages
(Henchoz, 2008, p. 33), et sont notamment expliquées par les conceptions liées au
genre et aux rapports de pouvoir. En ce sens, il semble pertinent de se poser la question
suivante : dans quelle mesure les inégalités financières de genre influencent-elles
la prévalence de la violence économique dans les couples hétérosexuels ?;