Description : Les conducteurs souffrant d'une ou plusieurs affections médicales peuvent avoir des
déclins au niveau des fonctions visuelles, cognitives et/ou motrices qui interfèrent
avec l'aptitude à la conduite automobile. Face au vieillissement démographique de
la population et à la forte prévalence d'affections médicales, il est important d'identifier
les conducteurs à risque d'accidents et de rechercher des solutions pour maintenir
leur mobilité et leur indépendance le plus longtemps possible. La question de l'aptitude
à la conduite des personnes souffrant d'une ou plusieurs affections médicales est
au coeur des préoccupations des médecins, des familles, des personnes elles-mêmes,
des politiques et des autorités du permis de conduire. Sur le plan législatif, l'Union
Européenne et les autorités délivrant le permis de conduire ont imposé certaines conditions
au renouvellement ou à l'obtention du permis de conduire pour les personnes présentant
des affections médicales particulières. Malgré tout, les procédures d'évaluation de
l'aptitude à la conduite varient suivant les pays. La littérature fait état d'un nombre
d'accidents mortels plus important pour les personnes qui souffrent de problèmes liés
à l'alcool ou de troubles du sommeil. Les personnes peuvent être considérées à risque
d'accidents sur base des données détaillées d'accidents et/ou des avis d'aptitude
à la conduite émis par les médecins ou les évaluateurs sur route. Les performances
sur simulateur de conduite ou sur route réelle sont parfois prises en compte pour
identifier les difficultés lors de la conduite et pour déterminer les conducteurs
à risque d'accidents. Les résultats de la littérature montrent que le risque d'accidents
varie selon le groupe d'affections médicales. Les problèmes liés à l'abus de substances
(telles que l'alcool et les drogues), les troubles psychiatriques, les troubles du
sommeil (par exemple l'apnée du sommeil), les affections neurologiques (par ex. la
démence) ont été identifiés comme les affections médicales les plus susceptibles d'influencer
le comportement de conduite. De manière à pallier aux problèmes fonctionnels liés
à la présence d'une ou plusieurs affections médicales, des mesures en termes de politiques
de sécurité routière peuvent être envisagées. La personne peut également adapter son
comportement de conduite en fonction de ses difficultés. Les technologies à l'intérieur
du véhicule et l'arrivée des véhicules autonomes peuvent également aider à maintenir
la conduite sécuritaire. Cependant, l'acceptabilité et l'efficacité de ces technologies
restent encore à déterminer. Des modifications au niveau de l'infrastructure pourraient
également améliorer leur comportement en conduite.;