Description : L'Anses a réalisé plusieurs travaux d'expertise scientifique sur la thématique des
impacts sanitaires potentiels du bruit éolien. L'Agence avait été saisie une première
fois en 2006 par les Ministères en charge de la santé et de l'environnement afin de
réaliser une analyse critique du rapport publié par l'Académie nationale de médecine
recommandant l'implantation des éoliennes à une distance minimale de 1 500 mètres
des habitations, pour les machines les plus puissantes (supérieures à 2,5 Mégawatts)
en raison des nuisances sonores liées à ces infrastructures. Au terme de cette première
expertise publiée en 2008, l'Anses rappelait dans ses conclusions la nécessité d'étudier
au cas par cas les distances d'implantation des éoliennes, par le biais notamment
de modélisations acoustiques considérant les spécificités des configurations locales.
À la suite notamment de différentes plaintes de riverains de parcs éoliens, les Ministères
de la santé et de l'environnement ont à nouveau saisi l'Agence en 2013, afin d'évaluer
les effets sanitaires potentiels des infrasons et bruits basses fréquences émis par
les parcs éoliens. À ce jour, si des hypothèses de mécanismes d'effets sanitaires
demeurent à explorer, l'examen des données expérimentales et épidémiologiques disponibles
ne met pas en évidence d'arguments scientifiques suffisants en faveur de l'existence
d'effets sanitaires pour les riverains spécifiquement liés à leur exposition à la
part non audible des émissions sonores des éoliennes (infrasons notamment). L'état
des connaissances disponibles ne justifie donc pas d'étendre le périmètre des études
d'impact sanitaire du bruit éolien à d'autres problématiques que celles liées à l'audibilité
du bruit, pour lesquelles les effets sont aÎrés, complexes et documentés par ailleurs.;