Description : Introduction : Dans les années à venir 41% à 69% de la population aura recours à des
soins palliatifs, que se soit en institution ou à domicile par des professionnels
formés. L'hydratation artificielle en fin de vie est un questionnement fréquent dans
ces situations. Il existe peu de référentiels et de recommandations. L'objectif principal
de notre travail est d’étudier les pratiques des médecins généralistes concernant
l’hydratation artificielle chez les patients en fin de vie proche à domicile. Notre
objectif secondaire est la recherche de facteurs influençant leurs attitudes concernant
l’hydratation artificielle pour les patients en fin de vie proche à domicile. br
Méthode : Nous avons réalisé une étude quantitative et descriptive. Nous avons interrogé
les médecins généralistes maîtres de stages universitaires de France à l'aide d’un
questionnaire envoyé par mail. Le questionnaire portait sur la description de la population
étudiée, leurs connaissances en soins palliatifs, leurs pratiques et leurs représentations
de l’hydratation. br Résultats : 30 maîtres de stages universitaires de la faculté
de Nice ont répondu. Dans 63% des cas, il est préféré un arrêt de l’hydratation lors
d’une fin de vie proche. 63,3% de ceux qui arrêtent l’hydratation ont moins de 20
ans d’ancienneté d’installation (p 0,058). br Discussion : L’accompagnement d’une
fin de vie au domicile est une situation rencontrée par tous les MG et peut les mettre
en difficulté. La revue de la littérature serait en faveur de l’arrêt d’une hydratation
en fin de vie. Nos résultats attirent l’attention sur la formation. Les « jeunes médecins
» ont tendance à arrêter l’hydratation artificielle en fin de vie; ce qui nous fait
penser que c’est grâce au développement des soins palliatifs dans la formation initiale
notamment que ce résultat peut s’expliquer. br Conclusion : Les médecins généralistes
sont en première ligne en ville pour la prise en charge des patients en fin de vie
au domicile. Répondre à la question de l’hydratation artificielle en fin de vie n’est
pas facile et les pratiques sont variables entre les médecins. La complexité de la
situation fait intervenir différents facteurs pour la prise de décision. La collégialité
reste au cœur la prise en charge entre le médecin, l’équipe soignante, le patient
et sa famille.;