Les apports vitamino-calciques chez les personnes âgées. Audit pharmaco-clinique en
gériatrie aiguë en interaction avec les médecins généralistes - CISMeF
Les apports vitamino-calciques chez les personnes âgées. Audit pharmaco-clinique en
gériatrie aiguë en interaction avec les médecins généralistesDocument
Titre : Les apports vitamino-calciques chez les personnes âgées. Audit pharmaco-clinique en
gériatrie aiguë en interaction avec les médecins généralistes;
Description : La vitamine D est une hormone nécessaire à l’homéostasie calcique de notre corps.
Il est recommandé de supplémenter toute personne de plus de 65 ans en France, quel
que soit son statut vitaminique. Notre objectif était de déterminer le taux de prescription
de vitamine D par les médecins généralistes ainsi que les différents facteurs influençant
cette prescription. br Patients et méthodes : br Étude prospective menée de juillet
2016 à octobre 2016 dans le service de gériatrie et de médecine interne de l’hôpital
Saint julien, à PETIT QUEVILLY. Tous les patients de 65 ans et plus étaient inclus,
seuls les patients en soins palliatifs ont été exclus. Les prescriptions de vitamine
D ont été recherchées dans les ordonnances d’entrées ainsi qu’auprès du patient et
de son médecin généraliste. Les facteurs recherchés pouvant modifier la prescription
étaient un antécédent de fracture ostéoporotique, une ostéoporose avérée, des chutes
à répétition, une insuffisance rénale chronique sévère et un traitement corticoïde
au long cours. Les valeurs sériques de vitamine D et d’albumine ont été recueillies
pour tous les patients. Une analyse statistique par les tests du Khi2, Fischer et
Student a été faite pour chaque facteur. Le seuil retenu de vitamine D normal est
75nmol/l. br Résultats : br 102 patients ont été sélectionnés et 90 ont été inclus.
La moyenne d’âge de la population est de 87.44 ans avec 61% de femmes. Le taux de
prescriptions de vitamine D est de 22.22% dans la population générale. Les fractures
ostéoporotiques, l’ostéoporose, les chutes à répétition, l’insuffisance rénale chronique
et la corticothérapie au long cours n’ont pas permis de retrouver significativement
un taux plus important de prescription de vitamine D. 71.11% de la population générale
présente un déficit en vitamine D, seulement 11.11% des patients ont un taux de vitamine
D normal. Les patients ayant une ostéoporose et un antécédent de fracture ostéoporotique
ont une moyenne de vitamine D significativement différente : 60.40nmol/l vs 37.17nmol/l,
p 0.001 pour l’ostéoporose et 56.52nmol/l vs 37.78nmol/l, p 0.003 pour un antécédent
de fracture ostéoporotique. Ces patients sont probablement plus supplémentés quoiqu’on
ne retrouve pas de différence significative dans leur taux de prescriptions. br Conclusion
: br Notre étude montre un défaut de prescription des apports vitamino-calciques,
notamment chez des sujets à risque et aucun facteur d’augmentation de supplémentation
n’a été retrouvé quoique l’ostéoporose et les antécédents de fractures ostéoporotiques
aient une vitamine D sérique augmentée. Un travail de grande ampleur dans la région
Rouennaise devrait être effectué auprès des médecins généralistes afin de pouvoir
dépister les sujets à risque ainsi que les leviers d'amélioration des prescriptions
vitamino-calciques chez ces sujets.;