La pharmacovigilance 2.0 : auto-déclaration par les patients et mise en place d’une
application pour les aider à déclarer leurs effets indésirables dans un centre de
lutte contre le cancer - CISMeF
La pharmacovigilance 2.0 : auto-déclaration par les patients et mise en place d’une
application pour les aider à déclarer leurs effets indésirables dans un centre de
lutte contre le cancerDocument
Titre : La pharmacovigilance 2.0 : auto-déclaration par les patients et mise en place d’une
application pour les aider à déclarer leurs effets indésirables dans un centre de
lutte contre le cancer;
Description : Tous les médicaments peuvent avoir des effets indésirables (EI) dont la déclaration
au système national de pharmacovigilance permet de surveiller leur usage et de prévenir
d’éventuelles complications. La sous déclaration des EI est fréquente et estimée à
près de 90% en cancérologie. Depuis juin 2011, les patients peuvent directement déclarer
tout EI. Dans ce contexte et dans le cadre d’une prise en charge ambulatoire grandissante,
l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) a souhaité adhérer au concept de démocratie sanitaire,
en stimulant la participation des patients à la surveillance de leurs chimiothérapies
et en les invitant à s’associer au signalement et à la prise en charge de leurs EI.
Un programme d’accompagnement à la déclaration en ligne des EI est proposé depuis
octobre 2015, avec l’aide d’un infirmier et de bénévoles formés par des experts en
pharmacovigilance. Afin de faciliter ces déclarations, il a récemment été installé
sur l’application parcours de soin « IPC Connect » une interface vers l’application
de déclaration MyeReport, leur permettant de déclarer rapidement leurs EI à partir
de leur smartphone. Après 3 ans et demi, 226 déclarations (décrivant plus de 800 symptômes)
ont été effectuées par des patients et la mise en place de MyeReport devrait augmenter
le nombre de déclaration, le patient étant informé et sensibilisé directement via
l’application. Les bénéfices potentiels de cette approche sont multiples : un bénéfice
collectif, permettant de mieux connaitre la tolérance du médicament et un bénéfice
individuel permettant de prévenir des conséquences lourdes sur la qualité de vie du
patient, et dans certains cas empêcher une mauvaise observance du traitement.;