Description : Le nombre d’environnements de travail touchés par des problématiques de santé reliées
aux bioaérosols est si considérable qu’il est difficile d’en faire un dénombrement
précis. Les exemples les plus connus sont les porcheries, fermes laitières, tourbières,
scieries et usines alimentaires. Aucune limite d’exposition n’existe pour les différentes
composantes des bioaérosols, hormis les recommandations pour les endotoxines et certaines
poussières. Toutefois, il est bien connu que l’état sanitaire de ces environnements
diffère de site en site et selon leur classe. La nature des bioaérosols détectés dans
ces environnements n’est que partiellement définie. Cette situation rend difficile
la mise en place des mesures préventives adéquates. L’élaboration d’une méthode permettant
d’établir des indices sanitaires ou d’améliorer notre compréhension des déterminants
de la qualité de l’air pourrait donc contribuer à favoriser des conditions propices
à la santé respiratoire des travailleurs. Les cellules dendritiques sont des cellules
du système immunitaire qui expriment divers marqueurs d’activation en présence d’une
multitude d’agents exogènes. Ainsi, l’hypothèse générale de cette étude s’appuie sur
le fait que les cellules dendritiques puissent être utilisées en tant que biosenseurs
afin d’évaluer la qualité de l’air des environnements de travail. Les objectifs sont
: 1) établir une méthode de culture de cellules dendritiques permettant de discriminer
les agents toxiques/immunogènes des agents inoffensifs; 2) tester l’impact inflammatoire
d’échantillons environnementaux complexes; 3) évaluer la relation entre l’activation
des cellules dendritiques in vitro et l’inflammation aiguë causée dans un modèle murin.;